Dès les premiers coups de pédale, le feeling sur le vélo est très bon. Il répond bien à ce qu’on lui demande. Le nouveau cadre de Devinci est à la hauteur de nos attentes. Il est plus confortable que son prédécesseur et possède de meilleures caractéristique pour ce type d'épreuve. Côté vestimentaire, nous avons testé des nouveaux tissus et différents types de chamois. De cette façon, Nativo s'assure de la qualité des vêtements qui vous sont offerts. Même après avoir passé plus de 10 jours en ligne sur le vélo, aucun de nous ne se plaignait d'inconfort.
L’équipe, sous la direction de Luis F. Arevalo, était bien installé dans une réserve privée appelé Huilo-Huilo. Nous logions à l’hôtel Baobab qui possède une architecture hors du commun.
Un dépaysement total. La végétation, le mode de vie, la nourriture, le climat, le relief et même le ciel est différent. Nous étions entourés de majestueux volcans, des rivières bleue-gris glaciale, des cascades et des chutes sans compter les petits lézards qui se promènent partout. Presque chaque jour, un petit restaurant local du village de Puerto Fuy nous préparait le dîner et le souper. Ainsi, nous avons pu goûter à la culture de ce pays.
Les journées d’entraînements préparatoires se sont bien passées. Nous roulions entre 2 et 3 heures le matin, puis nous refaisions une petite sortie avant souper. Il faut dire qu’à cette période de l’année, le soleil se couche vers 21h et qu’il commence à faire noir seulement partir de 21h30. Une des journées marquantes de l’entraînement est celle où nous avons fait une partie de l’ascension du Volcan Choscuenco. Nous sommes allés à un peu plus de 1600 mètres d’altitude et nous avons pu observer la végétation qui pousse sur ce type de sol. Des cascades magnifiques coulent du glacier et quelques petits canyons ont été formés par les rivières. Il s’agit d’un terrain plutôt hostile et très peu d’espèces végétales peuvent y pousser, surtout à cette altitude.
C’est seulement à 2 jours de la course que d’autres compétiteurs commencent à arriver à Huilo-Huilo. L’ambiance de course commence alors à se faire sentir et on commence à avoir hâte que le départ se donne. La première journée, nous devions prendre un traversier pour rejoindre le départ qui se trouvait de l’autre côté du lac. Une traversée de 1h30min. Cette journée là, nous montions jusqu’à environ 1500 mètres d’altitude et à ce point, il était possible de voir 5 volcans!! Par la suite, une descente vraiment impressionnante nous attendait sur environ 15km. Malheureusement dans notre cas, la suspension avant de mon partner à rendu l’âme durant la montée. C’était le début d’une série de bris mécanique… Malgré tout, nous avons fini la première journée en 4eme position.
Le lendemain s’annonçait être une autre grosse journée, et comme si cela ne suffisait pas, au 11eme km, la fourche fait encore des siennes. Nous terminons la journée avec tant de bien que de mal. Le soir pour palier aux problèmes de fourche, nous avons rempli le tube où il y a de l’air avec des morceaux de plastique et de caoutchouc. Ceci étant « réglé », on démarre la 3eme journée avec beaucoup de confiance et un bon départ, mais dans la première descente, le dérailleur arrière de Pierre-Yves casse et nous oblige à faire un arrêt pour réparer et perdre beaucoup de temps. Nous avons dû travailler fort pour se rattraper le mieux possible.
Durant la journée, les mécanos de l’organisation ont pu trouver des pièces pour réparer la fourche. Au jour 4, c’était un bris de roulement de pédalier qui nous attendait dans les premiers kilomètres de la course. Cette journée a été une des plus difficile. Près de 80 km et un dénivelé total positif d'environ 2300 mètres. Enfin, les deux dernières journées de la course se sont déroulées sans bris.
Pour ce qui est de nos coéquipiers, Benoît et Jacques, ils ont connus une bonne semaine en général. Dans leur cas, une cage de dérailleur cassée les a ralentis la première journée. Durant le reste de la semaine, les 2 cyclistes ont bien défendu l’équipe Nativo Concept/Devinci, notamment en prenant la 3eme position de la 4eme étape.
En général, les parcours étaient sur des chemins forestiers ou encore des chemins de véhicules 4x4. Il y avait quelques sentier de single track, mais très peu. La difficulté du TransAndes est surtout le dénivelé. Il n’était pas rare de faire l’ascension de côte à plus de 25%. Nous avons même vu 37%. Également, beaucoup de roches libres nous obligeaient à rester bien concentré lors de descentes. Le sol est très sec, malgré les nombreuses journées de pluies avant notre arrivée, nous n’avons eu qu’à contourner quelques petits trous d’eaux. Cette terre sec rendait l’air tout aussi sec et poussiéreux, particulièrement lors des premiers kilomètres de chaque jour. Le service offert par l’organisation est sans reproche, les ravitos sont complets et établies à des distances régulières, les repas sont très bons et à volonté. Les tentes fournies sont spacieuses et montées sur un terrain adéquat. Tous les endroits de campement étaient situés près d’une source thermale, l’idéal pour relaxer après chaque étape.
Nous avons décidé de profiter de notre dernière journée en Amérique du Sud pour aller faire un petit tour en Argentine. Luis connaissait bien le coin pour y être déjà venu et nous avons pu aller visiter un petit village pas très loin de la frontière.
La prochaine course par étape au calendrier est la BC Bike Race au mois de juillet. D’ici la, un camp d’entraînement m’attends au mois d’avril à Moab et quelques courses ici au Québec en mai.
Nous avons décidé de profiter de notre dernière journée en Amérique du Sud pour aller faire un petit tour en Argentine. Luis connaissait bien le coin pour y être déjà venu et nous avons pu aller visiter un petit village pas très loin de la frontière.
La prochaine course par étape au calendrier est la BC Bike Race au mois de juillet. D’ici la, un camp d’entraînement m’attends au mois d’avril à Moab et quelques courses ici au Québec en mai.
Bon entraînement!
FC
Photos: Luis F. Arevalo